Gardien titulaire et plein de réussite à Valour l’année passée, Rayane Yesli doit composer cette saison avec la présence de Nathan Ingham, avec lequel il alterne dans les buts de l’Atlético Ottawa. Une situation pas toujours évidente à gérer. Néanmoins, la réussite de son club et la perspective de jouer le titre viennent lui apporter quelques satisfactions.
À 24 ans, quelques mois seulement après avoir été nommé au titre de gardien de but de l’année 2023 alors qu’il gardait les buts de Valour, Rayane Yesli vit une saison sur courant alternatif. Après 23 journées, le gardien québécois a disputé près de 1000 minutes, réparti sur 8 matchs en championnats et 3 de Championnat canadien. Laissé sur le banc lors des 5 dernières journées, il pourrait retrouver le terrain, si la rotation avec Nathan Ingham, à l’œuvre depuis le début du championnat, se confirme. « Je veux jouer tous les matchs, même si je savais que la concurrence serait féroce. Après, au fil de l’année, j’ai compris que le club préférait alterner au poste de gardien, quelles que soient les performances. Ça m’a un peu étonné, mais je suis un joueur, ce n’est pas de mon fait. Je m’entraîne chaque jour et je fais tout mon possible pour être sur le terrain. Si je ne le suis pas en ayant fait ce que j’avais à faire, c’est hors de mon contrôle », dit-il.
Bien sûr, la situation « n’est pas idéale », reconnaît Yesli, mais il doit aussi faire face à un des gardiens les plus installés dans la ligue, âgé de 31 ans, présent au club depuis 2021 et qui compte près de 130 matchs dans la CPL. Une expérience qui confère un certain statut et qui entre forcément en ligne de compte dans la gestion du coach.
Rayane Yesli avait conscience que le statut de son concurrent pourrait rendre la concurrence compliquée. Cela a d’ailleurs fait partie de sa réflexion au moment de rejoindre Ottawa. Il doit aussi apprendre à conserver un niveau de performance optimal, malgré les semaines passées sans jouer. Un défi dans lequel il n’est pas seul. « Quand on manque de rythme, c’est un peu difficile, mais les entraînements avec l’entraineur des gardiens, Borja Montero, sont tops. Je sais que je peux être performant », explique-t-il.
Un titre à aller chercher
Si la saison s’avère parfois frustrante individuellement, elle est beaucoup plus enthousiasmante sur le plan collectif. À 5 journées de la fin de la saison régulière, l’Atlético Ottawa est 2e du classement, à 3 petits points du Forge FC.
Il y a encore tout à gagner, d’autant qu’une confrontation avec Forge est prévue à Hamilton le 12 octobre. Une « finale avant les séries », selon Yesli.
Il ne faudra évidemment pas se rater, d’autant que l’Atlético Ottawa a longtemps fait cavalier seul en tête du championnat, avant de fléchir. Au soir de la 12e journée, l’Atlético Ottawa comptait 8 points d’avance sur le Forge FC. Au soir de la 23e, les hommes de Carlos Gonzalez, en ont 3 de retard.
« On a très bien commencé et on ne pouvait de toute façon pas rester comme ça toute la saison. On savait qu’il y aurait des moments plus difficiles. C’est arrivé. Il y a aussi eu des blessures. C’est un parcours normal. On est 2e, on est bien. Le fait qu’on se batte pour le championnat, c’est positif. Forge est un adversaire rude », explique le gardien.
Manifestement conscient que l’Atlético Ottawa conserve toutes ses chances pour aller chercher la première place et une qualification pour la Coupe des champions de la Concacaf, le public ottavien s’annonce nombreux aux prochains matchs. Pour la première fois, la tribune nord du TD Place sera ouverte, pour la prochaine rencontre face au Pacific FC. Un atout de taille.
Le public, « c’est une des raisons pour lesquelles je suis venu », assure Rayane Yesli. « Il y a un beau public et une belle ambiance. Ça nous motive énormément et tu sens la différence. Les sentiments après une victoire, que tu vas fêter avec les fans, c’est vraiment gratifiant », note le gardien.
Il y aura peut-être bientôt de bonnes raisons de faire de cette communion une plus grande fête encore.