L’Atlético Ottawa a besoin d’un miracle pour se qualifier pour les séries. Même s’il regrette cette situation, Ilias Iliadis veut y croire et jouer à fond le dernier match de la saison. Une qualification serait un bénéfice supplémentaire pour ce joueur dont le prêt à Ottawa a déjà été fort utile.
L’Atlético Ottawa n’a plus son destin entre les mains dans la course à la qualification aux séries éliminatoires. Battu dans les dernières minutes à York, Ottawa a laissé sa 5e place – la dernière qui donne accès aux séries – à son adversaire.
Une mauvaise opération qui oblige les hommes du coach Carlos González à remporter leur confrontation sur le terrain de Forge lors de la dernière journée, tout en espérant un faux pas de York United à Vancouver.
Une situation qui laisse aussi un goût amer à Ilias Iliadis, le milieu de terrain de l’Atlético prêté par le CF Montréal, d’autant qu’Ottawa s’est incliné lors des 3 dernières rencontres entre la 87e et la 94e minute. « C’est très difficile de perdre dans les dernières minutes », concède Ilias Iliadis. « Tout était dans nos mains, on n’avait besoin que de trois points pour rentrer dans les séries éliminatoires. On n’est pas arrivé à les obtenir et on est maintenant face à une montagne », regrette-t-il.
Qu’est-ce qui a manqué? « De la concentration », pense Ilias Iliadis. « J’ai le sentiment qu’on jouait avec de la peur. Maintenant qu’on a perdu notre position, qu’on n’a plus rien à perdre, on va jouer ce dernier match à fond, sans peur », poursuit-il.
Une intégration express
Malgré ces résultats décevants, Ilias Iliadis, à titre personnel, a réussi son passage. Il s’est immédiatement imposé dans l’entrejeu de l’Atlético Ottawa, participant aux 11 rencontres de son équipe, pour un total de près de 800 minutes de jeu.
Il se dit frustré de ne pas être parvenu à apporter plus à son équipe pour obtenir les résultats espérés, mais il est « heureux d’avoir obtenu beaucoup de minutes et beaucoup d’expérience au niveau professionnel. »
Certes, il n’a pas ouvert son compteur de statistiques, ne parvenant pas (encore) à inscrire de but ou à offrir une passe décisive. Il s’est cependant montré à son avantage au milieu du terrain, son poste naturel, lui qui se considère comme un milieu “box to box”.
Il a ainsi formé une paire redoutable avec le vétéran de la ligue, Alberto Zapater.
L’homme de 38 ans, aux 550 matchs professionnels, principalement joués en 1re et 2e division espagnole, mais aussi au Sporting du Portugal, au Genoa et au Lokomotiv Moscou, s’est avéré être un allié de premier plan pour le jeune Iliadis, 22 ans.
« C’est un plaisir de jouer avec un joueur qui a évolué à ce niveau-là, avec une telle expérience. Il voit le match d’une façon totalement différente des autres joueurs. C’est une vraie montagne au milieu du terrain. Défensivement, il est très fort et c’est très bénéfique pour moi, car cela m’offre beaucoup d’espaces libres pour jouer, créer des opportunités pour les joueurs offensifs », explique Ilias Iliadis.
À Ottawa, Iliadis a retrouvé son poste de prédilection, puisqu’à Montréal, il a régulièrement joué arrière latéral.
Un repositionnement qui ne l’a pas troublé et qui répondait, selon lui, à une certaine logique. « Jouer à différentes positions n’est pas quelque chose de très difficile pour moi », dit-il d’emblée. « Au Panathinaïkos, pendant ma formation, j’ai été au milieu du terrain, mais j’ai une bonne qualité de centre et je suis quelqu’un avec beaucoup d’énergie, capable de beaucoup courir. Il y avait des manques à Montréal à la position de latéral à ce moment-là, donc j’ai fait le maximum pour aider l’équipe », se contente-t-il de dire.
Un prêt en CPL bénéfique
Bien sûr, pour cette fin de saison, Ilias Iliadis entend faire tout ce qu’il est possible pour parvenir à qualifier Ottawa pour les séries éliminatoires.
La seule chose qu’il espère pour le moment, c’est un faux pas de York et une victoire lors de la dernière journée.
Cependant, son avenir un peu plus lointain devrait passer par un retour dans le club auquel il appartient, le CF Montréal, en MLS. Il y est sous contrat pour 2024, avec des années supplémentaires en option.
Il pense y revenir en étant un joueur différent, plus confiant, grâce à son passage à Ottawa.
« Je ne jouais pas à Montréal et c’était difficile pour moi. Dans ces cas-là, psychologiquement, tu passes toujours par plein de phases, tu te poses plein de questions. En venant ici, j’ai gagné en confiance. J’ai aussi une façon différente de voir un match, d’aborder une rencontre. J’ai gagné en expérience et je me sens prêt pour un poste à Montréal l’an prochain », affirme-t-il.
Il n’a pas eu de contacts ces deux derniers mois avec des membres du club, mais il ne s’en formalise pas du tout. Il est venu pour jouer et le club l’a prêté avec cet objectif. À ce chapitre, tout le monde a donc gagné.
Il a aussi découvert à Ottawa un environnement agréable, au sein d’un club qui l’est tout autant et qui est « très bien organisé. » Tout le monde l’a bien accueilli. Il a aussi apprécié la ferveur des fans du TD Place et le fait de pouvoir jouer devant sa famille, en raison de la proximité géographique avec Montréal.
Un deal gagnant à tous les niveaux et qui le sera encore plus si l’aventure se poursuit en séries.